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Voodoo lady, did I dream you up or are you for real? {Vi}

2 participants
Lorenzo Ramos
Lorenzo Ramos
ceana

inscription : 17/09/2022
Messages : 98
avatar : Chay Suede
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content & trigger warnings  ✘ Mort, bones & such Voodoo lady, did I dream you up or are you for real? {Vi} 1f47b


light up a cigarette she said
and calm the fuck down
relax and let your ears hear
this beautiful song
that's hidin' underneath the sound
FT. @Violette Jones & @Lorenzo Ramos

Rendez-vous avec la mort. Le seul auquel personne ne pouvait échapper. Au contraire d'un date Tinder qui te disait plus grand chose au final, pas moyen de se soustraire à ce rencard là. Peu importe les efforts ; les smoothies, les vitamines et la vie saine ; la chirurgie esthétique ; la course effrénée à remplir les journées, accumuler les richesses, les succès... rien ne pouvait la conjurer indéfiniment. Ashes to ashes, dust to dust. Elle viendrait, un jour. Et aux yeux de Lorenzo, puisque c'était inévitable, s'en inquiéter ne servait à rien. C'était inutile mais n'amenuisait pas la réalité de la tristesse pour autant ; le manque qui tordait les entrailles des survivants et laissaient trop longtemps leurs cœurs froids, comme ces corps cruellement immobiles qui avaient emporté une partie de ceux qui les aimaient avec eux, en passant de l'autre côté. Pour d'autres, c'était un soulagement. Souvent, toutes les teintes de sentiments se mêlaient en une rivière dont les eaux passaient de violentes à douces amères et au fil de laquelle dérivaient les endeuillés ; jusqu'à parfois se noyer.

Lui avait appris à vivre avec depuis tout petit. Dans son pays, la mort n'était pas cachée comme c'est souvent le cas en occident. Elle sortait au grand jour et en grande pompes, à certaines périodes de l'année. Les vivants grimaient leurs visages à l'effigie des morts. Sous des montagnes de fleurs, à la lueur de centaines de bougies, leur flamme de vie réchauffant d'une vibrante lumière les tombes et les cœurs, ils retrouvaient leurs disparus pour partager un verre et l'amour qui n'avait jamais cessé d'exister. C'est à ce spectacle magnifique qu'il pensait en arrivant devant la maison de Violette. Rendez-vous avec la mort. Un roman policier pioché dans les rayonnages de la librairie de Nate Duncan. Mais la sienne n'était pas pour ce soir, a priori, même s'il s'en venait rejoindre une de ses assistantes.

Violette. Vi, comme il avait entendu certains appeler la jeune femme les quelques fois où elle était passée au bar. Les coups d'œil d'une partie de la populace sur elle ne lui avaient pas échappés. Des croulants, pour la plupart. C'est tout juste s'ils ne faisaient pas le signe de croix sur son passage. Ca lui avait tiré un sourire en demi teinte. Leur peur suintait dans la nervosité de leurs regards se détournant après l'avoir scrutée comme une créature curieuse. Elle leur faisait peur. Parce qu'elle, son métier et certaines de ses habitudes les renvoyaient à leur propre — et imminente — finitude. Ca murmurait comme quoi elle était un peu timbrée, à collectionner des os de bestioles mortes. Des trucs comme ça.

Pourtant, lui trouvait que Violette balayait encore plus de raisons d'avoir peur de la mort. Si l'esprit survivait au corps, alors les morts étaient chanceux qu'un visage aussi doux soit parmi les premiers à les assister dans leur nouveau voyage. Emporter une belle vision avec soi à ce moment là, ça n'était pas donné à tout le monde. Et les quelques sourires qu'il avait vus à Violette étaient de ceux à insuffler de la chaleur jusque dans les os glacés d'un trépassé. S'il devait mourir sur cette île, l'idée que son visage se penche sur lui et qu'elle prenne soin de sa dépouille le rassurait, en réalité. Elle avait l'air pleine de douceur. Quelque chose lui disait qu'elle prenait soin des âmes de ses 'clients' et pas seulement de leurs carcasses, vouées ne faire qu'un à jamais avec la terre, après s'être décomposées. L'union la plus durable que l'humain connaissait, en définitive.

Puis Violette l'intriguait. Thanatopractrice, ca n'est pas un boulot qu'on choisit sans une bonne raison. Comme médecin légiste ne trustait jamais le top des spécialités privilégiées par les étudiant.e.s. Il fallait souvent une raison, quelque chose de particulier, sinon d'intime, pour s'engager au côté des morts. Lorenzo se demandait quelle était la sienne. Pas sûr qu'il lui pose la question. Elle l'avait invité à une soirée karaoké, avec option whisky et chocolat chaud. Pas à une veillée mortuaire. Et puis, même s'il aimait entendre parler des autres bien plus que parler de lui, les motivations de Vi ne le regardaient pas. Ils se connaissaient à peine. A travers ses commandes, des échanges de courtoisies ponctués de sourires, quelques phrases ça et là mais guère plus. Les ouï-dire, aussi.

Ren avait choisi de venir à pieds, sac à dos à l'épaule. L'air du début de soirée, tiédissant à mesure que le soleil disparaissait à l'horizon, était agréable. Marcher lui donnait le temps de réfléchir. De respirer. S'enfoncer dans cette forêt singulière, dans laquelle il avait parfois la sensation de s'enraciner s'il y restait trop longtemps, faisait partie de ses activités favorites depuis son arrivée sur l'île. Un peu trop, même. L'idée lui traversait souvent l'esprit qu'un jour, il y entrerait pour ne plus en sortir ; avec l'étrange sensation que ce ne serait pas à cause d'un accident mais bien de son plein gré. Un sourire étira ses lèvres devant la jolie maison en briques, façon cosy cottage, enclose dans la nature omniprésente dans cette partie de l'île. Une petite maison, chaleureuse et... flanquée d'ossements. Il rit doucement en allant vers la porte. Violette lui avait dit qu'elle serait ouverte ; de ne pas se gêner pour entrer. Que le chat viendrait sans doute se frotter à ses tibias, si elle n'était pas là pour l'accueillir en premier. Alors il franchit le seuil, détendu et curieux à la fois de ce qu'il allait découvrir. Un sourire revint flotter un instant sur ses lèvres. L'intérieur était petit ; une maison pour un.e où le soin mis à l'arranger, la profusion de coussins, de livres et d'éclats de lumières posés un peu partout, faisait qu'on s'y sentait bien a peine entré. Lui, en tous cas.

— Bruja... , dit-il a voix basse, avec une certaine affection dans le mot.

Sorcière. Ce n'était pas un terme insultant, dans sa culture. On ne les brulait pas comme en Europe. En tous cas, pas quand on était pas un de ces colons venus évangéliser les sauvages sud américains. Tout le monde ou presque en connaissait une. Avait un nom sur les lèvres à donner à qui avait besoin d'une intervention au-delà du mundane. Que ce soit la foi qui fonctionnait comme un placebo dans ces cas là, ou bien autre chose, Lorenzo n'en savait rien. Mais les sorcières étaient bien réelles, pour le jeune mexicain qui faisait rouler un petit crane en bois sculpté dans la paume de sa main libre. Une calavera, qu'il avait creusée puis décorée aux marqueurs quelques jours plus tôt, quand leur soirée avait été prévue. Taillée dans un morceau d'arbre mort trouvé dans la forêt. Peut-être pas la meilleure idée vu les rumeurs sur ces lieux à Ceana. Ce n'était pas une œuvre d'art exceptionnelle non plus. Mais il s'était dit qu'elle apprécierait peut-être de l'ajouter à cette collection spéciale dont il avait entendu parler. Et on arrivait pas les mains vides chez un hôte. Pas si on voulait éviter de passer l'après-vie à se faire pourrir par son abuela pour avoir été un invité tellement grossier que la honte remontait jusqu'aux ancêtres des ancêtres des ancêtres des an... vous avez l'idée.
Et tandis que les iris à la couleur presque chocolat de Lorenzo balayaient l'espace autour, ses phalanges cognèrent contre le bois de la porte encore entrouverte, pour signaler sa présence à Violette.





@Violette Jones
Violette Jones
Violette Jones
ceana

inscription : 01/09/2022
Messages : 62
avatar : Lili Reinhart
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informations : Vi c'est LA personne gentille et serviable par excellence. Sensible, lunaire et empathique, elle est une bonne épaule sur la qu'elle pleurer. | Elle est agente de morgue et thanatopractrice. Elle aime son métier et ne le changerait pour rien au monde. | Sa passions pour la photographie lui permet souvent de se promener dans la foret et la nature parcourant l'île. | Elle est loin d'être la dernière a faire la fête ou aller boire un verre avec des amis.

RP :
VesperNateMeaveen



   

content & trigger warnings Mort


VOODOO LADY, DID I DREAM YOU UP OR ARE YOU FOR REAL ?
FT. @Violette Jones & @Lorenzo Ramos

Elle prendrait soin d’eux un jour, ces personnes qui la regardaient de travers, qui avaient peur de mourir. Comme si elle en était la cause et pourtant, elle était là pour leur rendre un dernier hommage. Mais elle ne s’inquiétait pas du regard de ces gens, c’était normal, pour la plupart des humains, d’avoir peur de la mort. Non, Violette ne s’en inquiétait pas, répondait à certains par un simple sourire.
Il y a quelque temps, elle avait proposé de faire une soirée karaoké chez elle au serveur du bar ou elle allait parfois. Vi adorait chanter et elle avait trouvé chez Lorenzo quelque chose qui l’attirait, attirait sa curiosité. Alors elle en avait profité pour faire d’une pierre deux coups, trouver un copain de chant et en apprendre un peu plus sur ce mystérieux garçon.

Elle avait dit à Lorenzo de rentrer sans frapper, elle ne fermait que très rarement sa porte. Persephone viendrait se frotter à ses tibias pour quémander des caresses. La blonde n’avait pas peur du vol, sa maison avait quelque chose de mystique pour beaucoup de monde, ils avaient peut-être peur de voir autre chose que des os d’animaux morts. Peut-être cachait-elle vraiment son jeu et avait des cadavres dans son grenier. Bien sûr que non, il n’y avait pas plus gentil que Vi sur cette île.

Sa fin de journée s'était passée en cuisine. Son amour pour les choses fait maison l’avait poussé à tout préparer elle-même. On ne recevait pas quelqu’un sans avoir préparé de quoi manger et boire… Quel hôte ferait-elle sinon. Elle avait fait du pop-corn, quelques petits toasts, des roulés au fromage et des légumes a plongé dans la sauce. Rien de bien compliquer en soit, mais assez pour l’occuper une bonne partie de l'après-midi.
Toute la petite île voulait voir le jeune Duncan et la fille Jones marié à la fin de l’année. Alors qu’aucun des deux n’était attiré par l’un et l’autre. Elle savait d’avance que ça allait jaser dans le village si quelqu’un voyait qu’un autre homme venait chez la jolie blonde. Ce n’était pas plus mal en fin de compte, peut-être allait-on lui lâcher la grappe. Elle adorait Nate, mais pas comme ça !

Un bruit attira son attention alors qu’elle était à l'étage, finissant de se préparer. Faire à manger était salissant, elle avait donc troqué son tablier pour un t-shirt jaune moutarde et un jean. Rien de bien spectaculaire, juste ce qu’il faut pour être à la fois présentable et à l'aise. Elle passa son visage par-dessus la rambarde pour observer Persephone se frotter aux jambes de Lorenzo. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle se dépêchait de descendre pour accueillir son invité.

- Lorenzo !

Elle avait un grand sourire rayonnant. Violette était vraiment ravie de cette soirée, cela faisait maintenant un moment qu’elle passait le plus clair de son temps à la morgue qu’à profiter de sa vie de jeune femme. En soit, ce n’était pas un problème pour elle, mais ses amis et sa famille voulaient à tout prix qu’elle profite.
Persephone changea de cible pour ses caresses, venant se frotter à Violette. Elle se pencha pour la prendre dans ses bras. La chatte était presque muette, mais trouvait toujours un moyen de se faire comprendre et elle voulait des câlins, donnant des coups de tête contre le menton de la blonde.

- Désolé, je n’avais pas fini de me préparer. Pose tes affaires où tu veux, elles seront en sécurité.

Violette était le genre de personne à croire aux fées, aux lutins et autres pixies. Ces créatures aimaient voler ou cacher des affaires, mais dans cette maison, il n’y avait aucune créature hostile a par Persephone s’il y avait une souris. Vi lâcha la boule de poils noire et montra d'un geste de la main le salon.

- Installe-toi, fait comme chez toi.

Tout le monde était chez soi ici, elle voulait que son chez elle soit aussi un moment de détente et de paix pour ses invités.